Archive pour le 29 novembre 2013

Haa, quand même !!!

Bonjour à toutes et à tous…

Certains d’entre vous sont déjà au courant de ce qui s’est passé lors de ma 8° participation à la 14° édition de la No Finish Line qui s’est déroulée du 16 au 24 novembre dernier.Il faut que je vous précise que je suis arrivé sur Monaco avec une aponévrosite plantaire, c’est une inflammation d’un muscle sous la plante des pieds, ainsi qu’une douleur au niveau du coup de pied, d’où séances de kiné avant de venir.

Arrivé le vendredi après-midi, j’ai d’abord pris possession de mon hébergement sur roue, un magnifique camping-car loué par M. Fabrice LILLO (que je vous recommande), qu’il a amené et installé sur le bord du circuit. Ensuite, j’ai affiché les « partenaires » qui, une fois de plus ont bien voulu me suivre cette année, en reversant 1 euro par kilomètre que j’allais parcourir, en l’occurrence la Société ABYLON Industrie et la Ville de Rosny-sous-Bois.

Le départ…

Samedi 12 heures, Philippe Verdier rassemble la quarantaine d’inscrits aux 8 jours pour la remise des dossards et nous faire part des nouvelles consignes. Cette année, le circuit mesure 1315 mètres et on le parcourra dans le sens inverse des autres années ; ça ne change pas grand chose, sauf qu’on tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une pendule (je dis pendule car beaucoup de montres sont maintenant à affichage digital et n’ont plus d’aiguille !!). Il nous signale également qu’une nouvelle société a la charge du suivi informatique et que les mises à jour seront faites toutes les heures, mais que pour l’instant il y a un petit « bug » qui sera vite réparé…

A 14 heures, arrivée de Son Altesse la Princesse Stéphanie de Monaco, suivi de près par son frère, Son Altesse Sérénissime le Prince Souverain Albert II de Monaco. Un petit discours est prononcé par la Présidente de l’association « Children and Future »  et le départ est donné à 14 heures 18.Et c’est sous un beau soleil que nous partons tranquillement, surtout moi, car je tiens à ménager la monture et ne pas aggraver ma blessure.

Et les heures passent, et pas d’affichage de résultats ; l’organisation fait tout son possible pour trouver la cause. A 18 heures 45, arrivée du repas chaud ; c’est plus tôt que les autres années, mais c’est tant mieux car ça me permet de repartir faire quelques tours après le repas pour digérer. Je tourne donc quelques heures de plus et décide d’aller me reposer un peu ; et là, en me couchant mon pied me fait atrocement mal, je ne sais pas comment me mettre pour calmer la douleur. Je dors difficilement à peine 2 heures 30 et comme je suis mieux à marcher qu’à rester au lit, je repars vers 1 heure du matin pour me remettre à tourner sur le circuit, et toujours pas d’affichage…

On arrive maintenant au dimanche 14 heures ; comme j’ai une montre GPS, je sais que j’ai déjà parcouru plus de 100 kilomètres, mais la batterie ne tient pas longtemps et je suis obligé de tourner sans repaire, à part compter les tours, mais le mental n’y est pas et je ne sais plus du tout où j’en suis, comme les autres concurrents d’ailleurs. Le soir, après le repas, Edouard le kiné de la course vient comme chaque année soulager les bobos des coureurs et je suis son deuxième patient. Je lui explique ce qu’il m’arrive et me dit que c’est du repos qu’il me faut et non pas de faire les 8 jours. Il me manipule le pied douloureux, et depuis ce soir-là, j’ai pu dormir comme je voulais, sans douleur ; merci, merci Edouard.

Lundi…

Le jour se lève difficilement car le ciel est chargé de nuages menaçants. Je tourne déjà sur le circuit et toujours pas d’affichage du kilométrage de chacun. On apprend que c’est le câble reliant les tapis de contrôle au serveur qui est défaillant, et une société « spécialiste » va se déplacer pour mettre fin à la panne, enfin !!

Dans l’après-midi, miracle, ça fonctionne, mais mon score est mauvais et l’envie de passer la barre des 700 kilomètres s’éloigne un peu plus, mais je continue à tourner. Et la pluie et le vent s’invitent sur le circuit, faut se couvrir. A la surprise générale le feu d’artifice à l’occasion de la fête nationale monégasque est tiré depuis la digue du port !! A la fin de ce joli feu, la pluie cesse, enfin, mais le vent se lève, double de violence et se transforme en tempête, et l’organisation est contrainte d’arrêter la course car des structures s’envolent et l’abri servant aux bateaux-bus du port s’est écroulé sur des véhicules en stationnement. Il est presque 22 heures et la police fait évacuer les personnes se trouvant sur le « village course » pour nous rassembler dans un lieu sûr. A 23 heures, nous regagnons nos « logements » et je m’endors assez rapidement, bercé par le vent qui secoue le camping-car. A 06 heures 50, la voix de Philippe Verdier annonçant la reprise de la course me réveille. Je me lève donc, déjeune, et reprend la course. Ces quelques heures de repos ont été bénéfiques, mais le compteur n’a pas bougé, tant pis, je vais réduire mes prochaines nuits…

Et les jours passent…

Le mauvais temps s’est bien installé, le vent s’est un peu calmé mais il pleut toujours et les égouts n’arrivent plus à fournir, et l’eau monte sur une partie du circuit et on ne peut éviter cette immense flaque d’eau qui glace les pieds à chaque passage. Il faut plusieurs couches de vêtements pour ne pas être mouillé et éviter de prendre froid. Tiens, un petit conseil : si vous courrez avec un k-way, en général, vous êtes autant mouillé à l’intérieur qu’à l’extérieur, alors la solution est d’en mettre deux !! et ça marche.

Nous arrivons à jeudi…

L’organisation a annoncé « journée déguisement » et avec Dominique Odouard avec qui j’ai sympathisé depuis deux ans, on avait convenu l’an dernier que la prochaine fois, on amènerai ce qu’il faut comme déguisement. De son côté il avait amené une perruque verte et lunettes de soleil assorties ; de mon côté, habitué à ce genre d’exercices, j’avais amené un peu de matos, et dans l’après-midi du jeudi, on décide de sortir le grand jeu. On se change dans le camping-car, et là je peux dire qu’on a fait sensation !!! Deux grandes blondes pulpeuses  d’1m90, plus de 200 kilos à toutes les deux se sont promené sur le circuit pendant quelques tours au grand étonnement des femmes monégasques, jalouses certainement de nos tenues haute couture… Nous nous faisons photographier plusieurs fois, et sommes des « nouvelles stars » pendant un moment… Nous prenons volontiers la pause avec Yves Beauchamp, un Monsieur, spécialiste du decatriathlon, un canadien complètement félé !!

Les dernières heures….

A force de tourner, j’ai quand même réussi à prendre des repères, enfin… Mon pied ne me fait plus souffrir, mais j’ai un « hallux valgus » ou « oignon » qui me fait un peu mal dans mes baskets un peu trop serrées. Alors, pour soulager la douleur, je procède comme quelques coureurs sur le circuit, je prends une paire de ciseaux et découpe tout le dessus de la chaussure, et ça me fait un bien immense, je revis, je peux remuer les orteils, bref le bonheur. Petit inconvénient, c’est quand il pleut, alors la solution est d’enfiler par dessus la chaussette, un sac poubelle et ensuite mettre la basket. Mais bon, faut pas garder ça des heures, car le pied commence à faisander, et dès que la pluie a cessé, je l’enlève rapidement.

Le passage chez les élèves osthéo m’a fait du bien après 300 kilomètres parcourus. On m’a conseillé de marcher pour que la guérison se fasse rapidement, chose que j’ai faite depuis le début et jusqu’à la fin des 8 jours.

Et la fin de la course approche, je m’intéresse quand même au classement, je suis resté longtemps entre la 28° et la 30° place et 10° vétéran 2. Je vois que je ne suis pas loin de Jean-Claude Arzel et décide une fois de plus d’essayer de le « gratter ». Je sais qu’il dort et le dernier dimanche, je me lève très très tôt et commence à tourner sur le circuit à 1 heure du matin. Je marche à 5 km/h et le compteur augmente petit à petit. Je suis content de passer les 500 bornes, je suis bien dans mes baskets ; j’aide une jeune femme à terminer 3° féminine. A 13 heures, voyant que j’avais bien dépassé Jean-Claude et que personne derrière moi pouvait me doubler, je décide de stopper ma course, d’aller prendre la douche tranquillement, en attendant la remise des trophées.

Le trophée

Cette année, le couple princier ayant d’autres obligations, c’est Monsieur Didier Deschamps, ancien parrain de l’association, qui procède à la remise des trophées. Une photo souvenir de la quarantaine de coureurs des 8 jours est faite avec Didier. L’ambiance est différente que lorsque c’est le Prince ou la Princesse qui remet les récompenses.

Cette année encore, j’ai été récompensé en tant qu’individuel sponsorisé, grâce à la société Abylon Industrie et la Ville de Rosny-sous-Bois.

Au final, j’ai donc parcouru 407 tours du circuit, soit 535, 205 kilomètres, me classant 24° au classement général et 8° vétéran 2.

Voilà, c’est fini… Pas très bonne édition, mais vues les circonstances, je suis assez content de moi. Je vous promets que l’an prochain je ferai beaucoup mieux, et si vous connaissez des sociétés qui veulent se mettre à côté d’Abylon Industrie et la Ville de Rosny-sous-Bois, contactez-moi…

Et maintenant, MERCI. Merci à tous ceux qui m’ont appelé pour m’encourager, qui m’ont envoyé des messages de soutien, merci aux personnes qui allaient voir tous les jours mon blog pour prendre des news, mais vous comprenez maintenant pourquoi je n’ai pas mis d’articles pendant la course, je n’avais pas trop le cœur à ça. Une fois de plus je me suis fait de nouvelles connaissances, avec qui j’ai pu papoter et ainsi le temps passe plus vite…

Je vous dis donc à l’année prochaine pour de nouvelles aventures….